Des manufactures aux premières usines – Faïenciers, blanchisseuses, artisans…

Jusqu’aux années 1840, la banlieue connaît le temps des manufactures et des petits ateliers et voit le développement de la faïencerie. À la fin du 19^e siècle, les usines vont avoir tendance à s’installer en banlieue en raison de l’attrait d’espaces disponibles et peu onéreux et pour se soustraire aux plaintes concernant la pollution qui émergent dans la capitale. Après l’ouverture des lignes de trains et la crise économique et politique des années 1847-1848, les capitaines d’industries investissent la banlieue sud. Le livre “EN BANLIEUE SUD ! Habitants, communes et paysages d’hier et d’aujourd’hui” (en vente sur ce site) vous raconte toute l’histoire de la banlieue sud dans de courts paragraphes illustrés. Les liens ci-dessous vous permettront d’en savoir encore plus sur ce sujet.

En 1789, un château seigneurial est construit là où le collège Henri Wallon se trouve aujourd’hui, à Ivry-sur-Seine. La famille Alexandre achète le château en 1855. Cette famille fabrique des orgues et des instruments de musique.https://manufactureladys.fr/a-ivry-sur-seine-des-orgues-et-du-chocolat/

Le XIXe siècle est le siècle de la Révolution industrielle et d’abord celle textile. Aussi, dans ce contexte, la tenue du linge était essentielle. Aussi, les efforts pour le nettoyer très importants. Pour cette raison, le blanchissage occupa à la fin du XIXe siècle de nombreuses personnes.https://www.histoires-de-paris.fr/blanchisseuses-lavandieres/

Pour réfléchir sur les enjeux et la dynamique des classifications appliquées à l’industrie parisienne au XIXe siècle, Claire Lemercier part de ce qui est, de l’avis des contemporains comme des historiens, la première somme statistique sur le sujet : la Statistique de l’industrie à Paris, résultant de l’enquête faite par la Chambre de Commerce pour les années 1847-1848.https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00412049/document

L’histoire de Bourg-la-Reine est marquée par son activité culturelle vedette : la faïencerie. En effet, la ville comptait jusqu’à sept faïenceries en activité au XIXe siècle. Laurin et Dalpayrat en sont les plus célèbres représentants. Plusieurs de leurs œuvres ont été acquises par la Ville qui les expose dans l’ancienne maison de Pierre-Adrien Dalpayrat ainsi qu’à la villa Saint-Cyr.https://www.bourg-la-reine.fr/10655-l-art-ceramique.htm

La faïencerie de Choisy-le-Roi, connue sous le nom de faïencerie Boulenger, a été fondée il y a deux cents ans par les frères Paillart. Si aucun document ne donne la date précise de l’installation de la manufacture à Choisy-le-Roi, l’inscription de la ported’entrée, visible sur certaines cartes postales, indique que la faïencerie a été fondée en 1804.https://www.choisyleroi.fr/wp-content/uploads/2016/03/La-fa%C3%AFencerie-Hippolyte-Boulenger-et-Cie.pdf

Entre 1840 et 1880, la société val-de-marnaise, à dominante agraire et artisanale, bascule vers une société commerciale et industrielle. L’essor du capitalisme, des sciences et techniques accompagne la métamorphose du territoire, tandis que la métallurgie, l’industrie chimique et le recours massif au charbon y suscitent des émissions de plus en plus nocives.https://archives.valdemarne.fr/patrimoine–histoire-1/autour-de-nos-expositions/-2c–les-val-de-marnais-le-climat-et-lenvironnement/lexposition-virtuelle/1830-1880

A partir du milieu du 19^e siècle, les brasseries d’Arcueil projettent au-dessus de la ville leurs fumées noires et leurs hautes cheminées de brique, aisément reconnaissables sur les cartes postales anciennes. Elles marquent la ville jusqu’au 20^e siècle, tant par la renommée de leurs bières que par leurs mouvements sociaux et les controverses liées à leur pollution.http://www.arcueilhistoire.fr/article/les-brasseries

Les cours d’Annie Fourcaut, enseignante à l’université Panthéon-Sorbonne, nous explique le processus d’affirmation de l’industrie en banlieue.http://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uoh/paris-banlieues/u2/co/2_1.html

L’industrie du tannage est présentée aujourd’hui, par ses propres entreprises mais aussi dans les médias, comme une championne du développement durable grâce au retour de la méthode végétale, délaissée depuis le début du XXe siècle. L’argumentation pose problème par rapport à la notion de développement durable elle-même, mais aussi au regard de l’histoire de la filière qui est au contraire parmi les plus polluantes. L’abandon du tannage végétal au tournant des XIXe et XXe siècles doit être compris en resituant cette évolution technique dans son cadre économique et social. L’adhésion au développement durable apparaît bien, dès lors, comme une évolution récente en réponse aux difficultés du secteur.https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2014-3-page-37.htm