PAROLE D’HISTORIEN

Paroles autour de la banlieue

“Moi, ma famille est d’ici, je ne suis pas une vieille Arcueillaise mais dans ma tête, si. Je suis née à la porte d’Orléans.”

“En fait mon quartier pour moi, c’est la banlieue, c’est surtout pas Paris.”

“Mon quartier c’est ma rue, sinon c’est Paris ! Je vis dans ma maison, à Arcueil je m’y balade pas trop, j’y fais pas mes courses, il faudrait plus de temps, dimanche je préfère aller à Paris, Arcueil c’est triste le dimanche.”

“Les luttes, contre Paris, contre l’occupant, contre la misère, la solidarité, les nouvelles constructions pour les ouvriers, la Cité-Jardin. Y a vraiment de quoi être fière.”

“Arcueil, c’est quoi ? C’est la banlieue, la banlieue sud ! Mais une banlieue, ça n’a pas d’histoire, c’est juste une banlieue de quelque chose.”

Habitants arcueillais, extraits d’un théâtre-forum, septembre 2000

“À la question rituelle “Tu habites où ?” et surtout “Tu es d’où ?”, j’ai longtemps répondu : banlieusarde ou parisienne, ou de la proche banlieue, selon les circonstances et les interlocuteurs. Et même aussi d’origine savoyarde lorsque je travaillais en Province. Ma ville, ce n’était pas Paris, c’est une tout autre histoire. Et aujourd’hui est-ce que je dirais simplement, comme un habitant d’Agen ou de Concarneau le dirait : je suis d’Arcueil ?”

Dominique Falcoz directrice du TdN