Paris est une nouvelle fois assaillie en 1814, ce qui conduit à la construction d’un nouveau mur d’enceinte, avec des forts, des bastions et des chemins de fer. Paris annexe de nouveaux territoires et double de surface : les nouvelles constructions créent des zones d’exclusion et coupent en deux certaines communes de la banlieue sud limitrophes. C’est la naissance de “la zone” et des “fortifs’”. La “zone” ne regroupe que des habitats précaires, et les populations les plus pauvres viennent s’y installer. C’est à cette période qu’émerge le terme d’argot péjoratif de “zonard”.Le livre “EN BANLIEUE SUD ! Habitants, communes et paysages d’hier et d’aujourd’hui” (en vente sur ce site) vous raconte toute l’histoire de la banlieue sud dans de courts paragraphes illustrés. Les liens ci-dessous vous permettront d’en savoir encore plus sur ce sujet.
Les fortifs, la petite banlieue, la zone : Montrouge, Gentilly, Ivry coupées en deux
DP 4.3
Les fortifications urbaines :une archéologie spécifique ? L’exemple de Paris
Les cinq enceintes de Paris, dont les plus connues sont celles de Philippe-Auguste et Charles V, n’ont jamais totalement disparu de la mémoire parisienne au moins d’un point de vue topographique, et d’imposants vestiges philippiens jalonnent les rues de la capitale (rue Clovis, rue des Jardins Saint-Paul, rue des Francs-Bourgeois, rue du Louvre…).https://journals.openedition.org/insitu/140
L’histoire des fortifications
Dix ans après la guerre de 1870, le député parisien Martin Nadaud considère que « la grande ville étouffe dans sa camisole de force ». Devant ses collègues de la Chambre, il dépose la première motion tendant à la désaffection « d’un fossé devenu deux fois inutile depuis la construction d’une seconde ligne de défense ». Au-delà de cette page spécifique, c’est l’ensemble du site qui est consacré aux fortifs et que vous pourrez explorer.http://www.laurentbaziller-graphiste.fr/fortifs/histoire5.html
L’annexion de la banlieue parisienne devant les Chambres 1841-1859
Deux lois ont jalonné l’annexion de la banlieue : celle de 1841 a « créé » cet espace entre le Paris ancien et les nouvelles fortifications, celle de 1859 l’a annexé.Quel a été le poids des Chambres dans l’élaboration des lois de 1841 et 1859 ?Ont-elles été un lieu de simple enregistrement ou ont-elles pesé ?Leurs débats ont-ils eu du retentissement dans l’opinion ?Dans ces processus, quel fut le poids respectif des dispositions constitutionnelles et du contexte politique ?Telles sont les questions auxquelles tente de répondre cette communication.https://books.openedition.org/psorbonne/2395?lang=fr#ftn14
La Zone, exposition
L’expression « la zone » évoque aujourd’hui le flou de la banlieue, une forme d’ennui ou encore le seuil de la délinquance, mais on ignore souvent qu’elle s’ancre dans une réalité historique précise. A l’origine, elle désigne une bande de terre de 250 m de large, qui court le long des fortifications parisiennes. Cet ensemble inédit de photographies documentaires réhabilite ainsi une population pauvre, reléguée aux confins de la capitale comme un inconscient de la ville moderne qu’on s’est empressé de refouler.http://lumieredesroses.com/assets/pdf/dossier_presse_la_zone.pdf
L’annexion de 1860
Le décret du 9 février 1859, « relatif à l’extension des limites de Paris » règle les procédures et le calendrier de l’annexion de 1860. Des enquêtes publiques sont prévues dans les communes et les arrondissements parisiens, avant les votes des différents Conseils.http://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uoh/paris-banlieues/u1/co/3_3.html
Les fortifications ou la redéfinition d’une « petite banlieue » en discordance
Pendant longtemps, l’extension de Paris en 1860 est restée dans l’ombre de l’histoire urbaine de la capitale et de ses banlieues.Lorsqu’elle était abordée, l’annexion des espaces englobés par les fortifications – souvent désignés par les historiens par l’expression « petite banlieue » – était considérée comme une évidence, un événement naturel, logique et inéluctable, intrinsèquement lié à l’enceinte, en somme, un destin.https://books.openedition.org/psorbonne/2383?lang=fr#ftn6
La suppression des fortifications au conseil municipal de Paris à la fin du XIXe siècle : prendre acte de la croissance de la ville
Pour les édiles parisiens, républicains puis possibilistes, qui la réclament dans les années 1880 et 1890, la suppression des fortifications est une mesure d’hygiène qui offrirait de l’espace à des Parisiens entassés dans une ville devenue trop étroite. Non seulement l’arasement du mur et la levée de la servitude libéreraient des terrains, mais la disparition de l’obstacle qui s’oppose à une croissance horizontale de la capitale permettrait de dé-densifier le tissu urbain.https://books.openedition.org/psorbonne/2411#tocfrom1n2
L’album zonier d’Eugène Atget
Entre 1899 et 1913, Atget réalise de nombreuses photographies des plus démunis et de leurs logements. Au départ limités à quelques sites insalubres intra-muros, ses clichés s’étendent progressivement à d’autres cités et aux terrains vagues habités jouxtant la Capitale. Il réunit ces images en 1913 dans l’album Zoniers.https://www.histoire-image.org/etudes/album-zonier-eugene-atget
Au pays des chiffonniers
En 1928, Georges Lacombe, alors assistant de René Clair, filme les chiffonniers qui occupent la zone.Sa caméra étant fixe, il soigne particulièrement les cadres et livre au spectateur un document pétri de réalisme et de poésie mêlées.http://www.mheu.org/fr/chiffonniers/zone.htm